Les premiers observateurs qui nous aient laissé un témoignage sur le phénomène visuel lié au sténopé, sont le chinois Mo Ti au V° siècle avant JC , Aristote et Platon au IV°siècle. Les deux premiers ne font que décrire le phénomène tandis que Platon l’interprète pour développer sa théorie de l’original et de la copie, entre la réalité et l’image vers laquelle les hommes se tournent négligeant de ce fait le Vrai. Cette idée a persisté jusqu’à la photographie, faisant parfois de l’image photographique un appauvrissement du réel.

Puis vinrent les astronomes comme Alhasen, savant égyptien du début du XI° siècle. Ces observateurs se sont servis de sténopés géants qui leur permettaient d’observer notamment les éclipses du soleil, pour en étudier la surface et ses mouvements, expliquer le spectre lumineux et les couleurs. Ces expérimentations, reprises par Bacon, Descartes ou Kepler, ont servi le domaine scientifique puisque aujourd’hui, c’est avec des sténopés géants ultra sophistiqués que l’Institut de technologie de Californie, entre autres, observe le cosmos.

Dans la « chambre » rentreront aussi un bon nombre d’artistes de la Renaissance ; Léonardo Da Vinci et Durer connaissaient l’usage de cette chambre noire comme de la chambre claire ... Léonardo Da Vinci sous le titre « Démonstration de comment tous les objets placés dans une position spécifique sont partout et en toute part » en fait une description particulièrement frappante pour affirmer la nature lumineuse des corps et de leur mouvement.
150 ans plus tard Veermer affectionnera tout particulièrement les scènes à la fenêtre d’une chambre ... noire ! Léonardo Da Vinci qui, sous le titre « Démonstration de comment tous les objets placés dans une position spécifique sont partout et en toute part » en fait une description particulièrement frappante pour affirmer la nature lumineuse des corps et de leur mouvement.

En photographie

Dans les années 60 le sténopé qui n’était pas la technique d’invention de la photographie, devient à la mode, surtout dans les pays anglo-saxon, en Italie et en Espagne... 0scura avec une poignée de photographe se lance en France vers 1990.

la plus brève des descriptions :
Les formes extérieures se projettent naturellement dans la chambre noire en passant par le sténopé.
L’image des formes projetées est inversée, haut en bas, gauche à droite.
Sur la feuille de papier photosensible les parties lumineuses sont noires, les parties sombres sont blanches, c’est un négatif...
Il faudra par contact obtenir le positif sous une source lumineuse, comme un agrandisseur.